THE INTERVIEW

July, 2023

GABRIEL BOYER

DIRECTOR OF PLEIN GAZ

BEST TRAILER

Gabriel, parlez-nous un peu plus de vous. D’où vient votre désir d’être réalisateur ?

J’ai découvert le cinéma vers l’âge de 6 ans en regardant des VHS chez mes grands-parents et aux alentours de mes 12 ans j’ai vu « Les dents de la mer ». Je me suis intéressé de près au métier de réalisateur grâce, en quelque sorte, à Steven Spielberg. Ceci m’a encouragé à réaliser des courts-métrages amateurs. Mettre en image et son une histoire et quelque chose d’assez amusant et spectaculaire.

Quel est votre parcours ?

Au début de mon adolescence, je réalisais des parodies de films avec mon frère. Nous rejouions Indiana Jones, MacGyver, ou Rocky. Nous faisions aussi des courts-métrages d’horreur et policiers. 

Vers 2017, j’ai financé sur mes fonds propres le premier court-métrage de mon frère dont le titre est « Le Dragon Vert » et par la suite j’ai eu envie de réaliser mon premier court-métrage « Full Throttle ». 

Je n’ai pas fait d’école de cinéma, j’ai en quelque sorte appris grâce à des documentaires, des making of, des livres, des biographies de réalisateurs reconnus, etc.

Quelles ont été vos références pour Full Throttle ?

Ma principale référence vient du court-métrage de Claude Lelouch « C’était un rendez-vous » de 1976, pour le côté « course ». La plupart des réalisateurs français de cette époque étaient de grands passionnés de voiture et de vitesse et n’hésitaient pas à le retranscrire dans leurs films avec la grande complicité du cascadeur Rémy Julienne. Je suis moi-même un passionné de films avec de grandes séquences de courses et je souhaitais pour mon premier court-métrage avoir une séquence comme celle-ci.

On ressent une grande influence des années 80, avec des références à TOP GUN ou encore JOUR DE TONNERRE, au niveau du générique avec le choix de la musique et de l’étalonnage pourquoi ce choix ?

Oui, effectivement cette époque m’influence grandement dans mes choix artistiques. Top Gun et Jour de Tonnerre sont directement liés au générique de Full Throttle avec le soleil levant en toile de fond et le fond sonore rock. Tony Scott est un maître de l’image et un vrai faiseur de divertissement. 

Pour moi, il est primordial de poser le style visuel et technique dans le générique d’un film. Le style du générique de Full Throttle sur cette ambiance soleil levant et rock’n’roll représente parfaitement la ville de Toulouse avec son ambiance californienne et ce qui attend le spectateur dans le film.

Pouvez-vous nous en dire plus à propos du découpage et des cadrages pour la séquence avec la Porche, comment vouliez-vous la mettre en valeur et quels effets de style vouliez-vous faire ?

L’ambition de cette séquence résidait dans le fait que la voiture passe par quelques lieux emblématiques de Toulouse, il fallait donc la mettre en valeur visuellement et surtout la poser dans un rythme soutenu. J’avoue être assez friand des contre-plongées qui rendent le sujet filmé plus iconique.

Vous avez remporté le prix de la meilleure bande annonce aux RED Movie Awards, qu’est-ce que cela symbolise pour vous ?

Ce prix symbolise pour ce premier court-métrage un encouragement à continuer sur cette voie, une motivation certaine et la reconnaissance pour mon travail. 

Mon but est de m’améliorer et de proposer des films toujours plus divertissants pour le public.

Comment avez-vous construit ce teaser pour donner envie au public de regarder le film ?

Etant donné la courte durée de Full Throttle, 6 minutes dont 3 minutes de course, il me semblait juste de créer le mystère sur la séquence où le personnage monte dans la voiture. L’objectif était de faire en sorte que le public se pose la question « que va-t-il se passer avec cette voiture ? ». En effet, le personnage monte dans cette voiture alors que les clés sont déjà sur le contact et s’en suit le vrombissement du moteur en bruit de fond. En seulement 1 minute et 3 plans, le ton du film est donné.

Pouvez-vous nous parler de votre méthode de production ?

Le plus important pour ce film était d’avoir la bonne voiture et les autorisations de tourner sur la voie publique. Il fallait convaincre les responsables du bureau des tournages de Toulouse de l’authenticité et de l’importance culturelle de ce court-métrage pour obtenir les autorisations. Pour la voiture, j’ai d’abord pensé à la Ferrari 308 GTS typique des années 80. J’ai réussi à la trouver sur un site d’annonces en ligne, mais malheureusement la voiture est tombée en panne la veille du tournage, donc dans l’urgence nous l’avons remplacée par la Porsche 968 CS.

Concernant le staff, j’ai sollicité des professionnels qui ont eu envie de me donner un coup de pouce. Comme je débutais ils m’ont été d’une aide précieuse et je l’ai remercié. Ils sont venus avec du matériel de qualité et leur savoir-faire.

Je joue le rôle du conducteur jeune et le conducteur plus âgé est un de mes amis qui s’est amusé à prendre ce rôle.

Quel est votre prochain projet ?

Mon prochain projet s’appelle Go West, il raconte l’histoire d’un jeune auto-stoppeur en marche vers Hollywood et qui fait la rencontre de Joseph un ancien chauffeur de convois humanitaires en plein doute sur sa vie.

Ce film sera un road-movie dans l’ambiance du film « Thelma & Louise » de Ridley Scott et traitera des sujets aussi divers et variés que l’amitié, la transmission du rêve, les grands espaces.

Ce film a pour objectif de divertir pleinement le spectateur en rendant la vie de ces deux personnages palpitante et unique, en s’imprégnant de leurs joies et de leurs peines sans tomber dans la mièvrerie.

Porté par une réalisation stylisée au caractère poétique, elle s’accorde avec des thèmes rocks. On y retrouvera le style artistique et musical de Full Throttle.